Il y a le fantasme d’une vie nomade et la réalité du terrain. Les gens du voyage indigènes manquent d’aires d’accueil et sont fatigués d’exprimer les mêmes revendications. Un groupe de travail fédéral planche sur la question et, lentement, quelques solutions se dessinent, écrit Le Temps.
Vivre libre sur les routes, cheveux au vent, dormir dans un van… Si depuis le premier confinement beaucoup de citoyens et citoyennes suisses se rêvent en nomades pour les vacances, une partie de la population goûte à ce mode de vie toute l’année: les Yéniches, Manouches/Sinti et Roms. Au détail près que pour ces minorités nationales, chaque déplacement est un véritable casse-tête. Un rapport publié ce jeudi par la Fondation Assurer l’avenir des gens du voyage suisses pointe ce constat: partout dans le pays, et particulièrement en Suisse romande, les communautés nomades et semi-nomades indigènes manquent de places d’accueil où stationner à l’année (aires de séjour) comme d’aires temporaires pour les déplacements estivaux (aires de passage). Et si des solutions se dessinent dans certains cantons, les projets d’envergure rencontrent souvent des oppositions.