Fribourg subit le bal des caravanes

22. Août 2015

En 2015, le nombre de nuitées des gens du voyage dans le canton de Fribourg a explosé par rapport à 2014. Cette hausse s’explique par le beau temps et la sévérité vaudoise.Les chiffres de la Police cantonale fribourgeoise ne laissent planer aucun doute rapporte «La Liberté». Depuis le début de l’année, Fribourg a déjà accueilli 39 campements nomade ...

En 2015, le nombre de nuitées des gens du voyage dans le canton de Fribourg a explosé par rapport à 2014. Cette hausse s’explique par le beau temps et la sévérité vaudoise.Les chiffres de la Police cantonale fribourgeoise ne laissent planer aucun doute rapporte «La Liberté». Depuis le début de l’année, Fribourg a déjà accueilli 39 campements nomades. C’est 26 de plus que durant l’année 2014 tout entière. La fermeture de l’aire d’accueil de Payerne, en octobre 2014, a sans doute reporté une partie des caravanes de l’autre côté de la frontière. Ensuite, la météo joue un rôle. En 2014, la pluie a poussé quelques convois à éviter le canton de Fribourg.Les gens du voyage ont à plusieurs reprises court-circuité les autorités, en s’adressant directement aux propriétaires ou exploitants d’une parcelle où ils souhaitaient s’installer. «Lorsqu’ils font des demandes officielles, les gens du voyage ne reçoivent que des refus», lâche May Bittel, membre de la communauté des gens du voyage suisses et actif au sein d’une task force fédérale consacrée à l’accueil de cette population. «C’est une question de survie d’essayer de trouver une solution.»Prises de court par l’afflux inédit et les nouvelles méthodes des gens du voyage, les autorités ont décidé de réagir. Un groupe de travail a ainsi été constitué. Il se compose de Philippe Allain, commandant de la gendarmerie fribourgeoise, et de Christophe Chardonnens et Patrice Borcard, préfets de la Broye et de la Gruyère, les deux districts les plus touchés par le phénomène.Dans le canton de Fribourg, 22 familles des Yéniches résident à Posieux. Sauf que cette place ne suffit pas. Président de l’association Yéniches-Manouches-Sintis, Albert Barras cherche en effet un autre point de chute, cette fois en Gruyère.La Liberté, 22.8.2015, p. 11.

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