Le Canton de Neuchâtel reporte l’ouverture de Pré Raguel et de Perreux aux communautés nomades. Il a pris cette décision en raison de la crise sanitaire, ce que regrette la Fondation « assurer l’avenir des gens du voyages suisses »
Les gens du voyage ne pourront pas installer leur caravane dans le canton de Neuchâtel dès le 1er avril comme d'habitude. Le Conseil d’État reporte l’ouverture de Pré Raguel et de Perreux en raison du coronavirus. Ces aires sont destinées aux communautés nomades européennes et suisses. Le Gouvernement espère pouvoir ouvrir ces aires d’accueil au mois de juin.
Trop de risques de propagation du virus
Le Conseil d’Etat précise qu’il ne s’agit pas d’une volonté de laisser ses aires d’accueil fermées. Il explique qu’une évaluation a été faite par l’Etat major de crise. ORCCAN, l'Organisation de gestion de crise et de catastrophe du canton du Neuchâtel, estime que les activités liées au commerce itinérant présentent un risque de propagation accru du virus. Les communautés nomades passent de maisons en maisons pour proposer leurs travaux. Elles sont amenées à côtoyer des personnes âgées et donc vulnérables. De plus, il semble très compliqué, selon le Conseil d’Etat, de réaliser le traçage des personnes en contact avec le virus. La Fondation « assurer l’avenir des gens du voyages suisses » regrette la décision du Conseil d’Etat neuchâtelois, d’autant plus qu’elle a établi des recommandations en accord avec la Confédération.
Le Gouvernement a envisagé d’autres possibilités que le report des ouvertures. Mais elles ont été jugées trop risquées. Pour la Fondation « assurer l’avenir des gens du voyages suisses », ces fermetures risquent de créer des problèmes.
Le Canton répond que les risque de campements sauvages existent même lorsque les sites sont disponibles. Et, contrairement à 2016, où on avait assisté à ce genre de débordements, Neuchâtel dispose maintenant d’un cadre légal dissuasif avec l’adoption par le Grand Conseil de la Loi sur le stationnement des communautés nomades.
Le Canton précise encore qu’il suit les injonctions de l’état-major de crise ORCCAN qui préconise d’ouvrir les aires d’accueil dès que la situation sanitaire le permettra, en principe en juin.