Quarante caravanes s’installent aux abords d’Y-Parc

08. Mars 2024

Après avoir transité par Lausanne, une centaine de Gitans font désormais halte à Yverdon. Il s’agit pour partie de la même famille que l’été dernier.

24 heures/David Genillard, Frédéric Ravussin

Escortées depuis Lausanne sur l’autoroute A1 par la police cantonale, 40 caravanes de gens du voyage ont mis la flèche à droite à Yverdon, vendredi sur le coup de 16 h. Malgré la taille du convoi, leur arrivée s’est déroulée dans un calme relatif du côté d’Y-Parc.

Une demi-heure avant leur venue, une quinzaine d’agents de la Police Nord vaudois étaient déjà mobilisés au carrefour de l’avenue des Sciences et du chemin de la Chèvre, prêts à enregistrer identités ainsi que numéros d’immatriculation des voitures et des roulottes.

Âpres négociations

Dans un premier temps, les Gitans ont refusé de se déplacer vers le Nord vaudois, avançant diverses objections, indique Laurent Curchod, délégué coordinateur et médiateur pour les gens du voyage. «Le conseiller d’État Vassilis Venizelos a été ferme: en cas de refus, un ordre d’expulsion serait prononcé. Après des négociations qui ont commencé dans la matinée, nous nous sommes rendus sur place avec les chefs du groupe.» Ceux-ci ont accepté la proposition yverdonnoise et libéré le parking du Chalet-à-Gobet vers 15 h 15.Pour l’heure, l’accord porte sur une durée de stationnement de quatre semaines sur un terrain que la copropriété d’Y-Parc a accepté de mettre à disposition.

L’an dernier, le chef-lieu du Nord vaudois avait préparé un terrain pour accueillir des Yéniches. «Malheureusement, il est impraticable en cette saison, raison pour laquelle nous avons dû nous tourner vers ce terrain de réserve», reprend Christian Weiler.

Taxe de séjour

En fin d’après-midi, l’eau était installée, l’électricité en passe de l’être, alors que des bennes à ordures étaient en chemin. «Les gens du voyage paient leur taxe de séjour comme tout le monde», tient à préciser le municipal. S’il n’en dévoile pas le montant, il affirme néanmoins que, l’été dernier, la somme perçue avait permis de couvrir tous les frais liés à leur présence.À l’époque, 25 caravanes appartenant à cette famille s’étaient installées illégalement sur un terrain privé, avant d’être redirigées par la Municipalité sur le parking adjacent aux Vuagères. Au terme d’un long bras de fer, le campement s’était ensuite déplacé vers Penthalaz, Échallens puis Crissier.